Conseil d'Administration du 8.2.24
- Jacques Prévert FCPE
- 29 févr. 2024
- 3 min de lecture

Vos représentants étaient présents au conseil d'administration du collège, le 8 février dernier.
Le sujet était la répartition des heures de classe. En effet, le collège dispose d'un budget d'heures de cours à dispenser, qui lui est fourni par l'Académie, de même qu'il dispose d'un budget en Euros. Chaque année, cette répartition est votée.
Tout comme un budget financier dans lequel de l'argent est alloué aux charges, aux réparations, à l'achat de matériel, à la rémunération, etc., le budget d'heures est également "fléché", par l'Académie : heures dues par les professeurs (HP), heures supplémentaires dans la limite légale (HSA), et heures pour "missions particulières" (IMP: accompagnement, coordination, action culturelle, tutorat, lutte contre le décrochage...) On appelle ça la Dotation Horaire Globale (DHG).
Le principal a présenté, au conseil réuni le 8 février, des grilles détaillées de cette DHG, afin d'allouer les types d'heures aux niveaux, et aux classes. Sans rentrer dans les détails de la répartition de ces moyens, qui doit être faite et a été faite et bien présentée, avec les moyens disponibles, il nous faut parler du contexte politique et de l'obligation faite et de la nouvelle règlementation dite des "groupes de besoin", ou "groupes de niveaux".
Ces groupes de niveaux sont un protocole pour l'instant sans texte officiel, mis en place par le ministre de l'éducation précédent, M. Attal. Les spécialistes de la pédagogie expliquent que la recherche a déjà montré l'inefficacité de ces méthodes. Les professeurs s'inquiètent également de l'organisation pratique de ces groupes puisque les heures allouées pour les constituer ne correspondent pas à la totalité de l'horaire de français et de mathématiques en 6ème et en 5ème et que les professeurs de ces deux disciplines, faute d'avoir la classe entière, ne pourront plus être professeur principal en 6ème et en 5ème.
Voulant exprimer notre désaccord avec l'idée de ces groupes de niveaux, nous avons émis un vote négatif. Notre motion a été ensuite adoptée, de même que celle des professeurs qui était similaire dans l'idée d'alerter. Voici notre motion :
Les représentants des parents FCPE du Collège Jacques Prévert de Noisy-le-Grand, en conseil d'administration réuni le 8 février 2024, ont décidé d’émettre un vote négatif sur la répartition des moyens proposée par le chef d’établissement.
Nous ne remettons aucunement en cause le travail de ce dernier, mais souhaitons protester contre la création des groupes de besoin (ou niveaux) imposée par les autorités académiques, ainsi que contre l’insuffisance des moyens alloués.
Nous soulignons tout d’abord qu’aucun texte législatif ou règlementaire n’est paru à ce jour sur les groupes de niveaux. Nous entendons les inquiétudes émises par les représentants des professeurs que nous partageons, au sujet de leur autonomie pédagogique et éducative, de la perte de mixité selon les matières, de la stigmatisation possible visant certains de ces groupes, et la difficulté pour les professeurs de mathématiques et français de s'adapter à ces contraintes, comme par exemple de s'investir dans la vie du collège (professeurs principaux). Nos inquiétudes concernent l'augmentation des inégalités, le manque de moyens et de professeurs, l’école publique doit rester le lieu où l’on peut apprendre tous ensemble.
Pourquoi s'opposer ? Tout d'abord il faut savoir que les heures seront bien réparties comme annoncées malgré le votre négatif : cela a été fait lors d'un deuxième CA, ce lundi 26. En effet, quand la DHG est refusée, un autre CA doit être reconvoqué pour la re-soumettre au vote après modification. Dans le cas qui nous occupe, pas de modification à apporter puisqu'il s'agit d'une opposition de principe. Ensuite, quoiqu'il arrive, elle est mise en place, les cours auront lieu selon la répartition indiquée. S'opposer est une manière pour nous d'alerter l'Académie sur cette pratique qui nous semble contre-productive et risque de mettre des enfants dans des situations difficiles, une forme de stigmatisation ("quel que soit leur groupe" comme le craignent les professeurs) au lieu de les aider.
Pendant ce temps, la nouvelle ministre Mme Beloubet, semble sur le point de changer d'avis, espérons que les réactions des collèges comme le nôtre l'aideront à se décider !
Enfin, la FCPE 93 se mobilise également contre la réduction drastique des moyens promis à l'Education nationale par le ministre du budget, voici le communiqué :
Les comptes-rendus des CA des 8 février et 26 février 2024 sont ici :
(CA du 26.2 : compte-rendu en attente, bientôt en ligne ci-après)
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